dimanche 12 mai 2013

Exposition "Du plant au plan...et vice-versa"

Lieu LA MANUFACTURE 284C
149/151 rue Sainte 13007 Marseille

Résidence du 1er au 15 juillet 2013  

Vernissage Jeudi 4 Juillet 2013  18h13 - 21h13 

"Narcisse" (Détail) 230x170cm - Monotype sur Ronéotype marouflé et huile sur toile - 2013


En tant qu'artiste, j'aimerais montrer ce qui ne se voit pas, toutes ces couches successives de la mise en œuvre du tableau qui donnent la profondeur à la peinture, tous ces infra-minces dont parlait Marcel Duchamp. J'aimerais, décomposer ces strates à la manière d'un parcours déambulatoire en partant du plant. Du végétal ramassé dans la nature - ou bien récolté dans certains recueils (Karl Blossfeldt) - qu'on retrouve dans mes photographies, ou s'inscrivant sur la toile marouflée - un support papier fait de plans d'architecture industrielle découverts, tel un trésor, dans l'immeuble de mon ancien atelier.
Un parcours déambulatoire à travers les métamorphoses du "plant" qui finit exposé sur la toile - le "plan" - non plus comme simple surface plane, mais où se révèle par l'usage du monotype et de ses accidents indispensables, l'épaisseur d'une dimension symbolique et spirituelle. Toutes ces nourritures, ce terreau qui constituent les étapes de mon travail pictural.

mercredi 11 mai 2011

EXPOSITION GALERIE LOFT PARIS

vernissage "nature d'éclosion" le jeudi 19 mai 2011 à partir de 18h
dans le cadre de la manifestation Art-Saint-Germain-des-Prés.
Galerie LOFT
3 bis rue des Beaux-Arts - Paris 6éme.
exposition du jeudi 19 mai au samedi 18 juin 2011
www.galerieloft.com

http://www.artsaintgermaindespres.com/fichegalerie.php?idgalerie=83






Nature d'éclosion

Fine, fleur, fraiche et fragile...
Éclosion douce et subtile. Jaillissement du végétal et de l'érotisme
sur des supports si inattendus et pourtant si évidents.
Systèmes hydrauliques, machine de dissection, installations
électriques...
Chacune des toiles de Joséphine de Saint Seine porte en elle même
un terrain fertile et discret. Celui de l'évocation et de la
poésie nées de la science. Celui de l'immatériel qui a germé à
partir du monde tangible. Des mots, des objets si concrets, si
quotidiens, comme la tuyauterie ou le chauffage, se chargent
ici d'une dimension nouvelle, désormais sublimés par les couleurs
et les lignes de ces formes végétales, souvent presque
animales, qui envahissent la surface de la toile.



Car au travers de ses œuvres l'artiste ne nous parle
pas simplement de " nature " ou de " chimie " dans une perspective unique,
mais au contraire dans une perception plurielle et hybride. L'écriture et l'image
y deviennent deux éléments intrinsèquement liés. L'un révèle l'autre comme
l'autre se nourrit du premier dans ce processus étonnant d' "éclosion ".
Éclosion de la forme, de l'idée, de la matière vivante et visuelle, mais aussi
de la perception du spectateur. Il faut être en effet gourmand et patient pour
pouvoir savourer ces œuvres. Prendre le temps de les découvrir, de laisser la
forme naître sous nos yeux avant de la voir mûrir à la lumière des fonds qu'elle
camoufle et exhibe à la fois.
Les fleurs sublimes et fragiles se teintent alors d'une dimension
charnelle et délicieuse. Parfois lascives et offertes, parfois mystérieuses et impénétrables,
elles sont toujours marquées par cette préciosité de la touche et
la finesse du travail plastique qui évoque les techniques de la calligraphie et de
la gravure.
Délicates et perçantes, ces œuvres nous touchent et s'insinuent.
Elles nous imprègnent d'une émotion à fleur de peau face à laquelle on ne peut
dès lors que céder, à notre tour, pour plonger dans une vision
poétique du monde.

Vernissage "nature d'éclosion"

Vernissage Galerie LOFT 3 bis rue des Beaux-arts Paris 6éme.
Jeudi 19 mai 2011 à partir de 18h


EXPOSITION GALERIE LOFT PARIS

samedi 6 novembre 2010

EXPOSITION TUNISIE Novembre 2010

“…Dans les peintures de Joséphine de Saint Seine, peinture et dessin cohabitent mais ni simultanément, ni séparément. On y voit de fortes surfaces colorées, en grande partie d’un rouge cadmium écarlate qui accompagne l’artiste dans ses nombreux voyages plastiques aux thèmes divers : paysages, villes, portraits... L'écriture des formes semble acérée, comme dessinée par la pointe d'un outil radical. Ici le dessin et la peinture sont comme deux moteurs à l'œuvre dans l'œuvre.”



Extrait du texte de Bernard Muntaner.




samedi 15 mai 2010

EXPOSITION GALERIE MORLOT

Maîtrise technique, échappées d’aléas, et lieux de non-choix.

Lorsqu'on se trouve devant les œuvres sur papier de Joséphine de Saint Seine, on est devant une présence tangible qui nous échappe et nous revient en lecture comme une étrangeté familière... Nous reconnaissons des fleurs, des bulbes, des végétaux, même si nous ne pouvons y mettre un nom savant ou vulgaire dessus. Le dessin est à la fois précis et irisé dans les fibres du papier. La technique nous interroge : une approche de la gravure peut-être ? Nous n'en sommes pas loin puisqu'il s'agit d'estampes, mais à un seul exemplaire. La technique utilisée est celle du monotype qui se réalise le plus souvent ainsi : sur une plaque de verre des formes sont tracées à la peinture à l'huile, sur cette peinture est posée une feuille de papier que l'on applique en lissant fortement par dessus. Une certaine quantité de peinture va se reporter sur le papier en créant des manques par endroit et donner une image inversée qui va se singulariser de l'original peint sur la vitre. Ici, le procédé est un peu différent : sur le mur l'artiste enduit une surface de bitume de Judée, sur laquelle elle applique sa feuille de papier. Et c'est en dessinant au dos de celle-ci que le marquage du dessin s'imprime au recto. C'est quelque part un travail "à l'aveugle", car le jeu, pourrait-on dire, se situe entre la maîtrise du dessin et l'échappée d’aléas graphiques. Lorsque le dessin est détaché de son support de bitume, la révélation de l'acte graphique apparaît alors. Celui-ci peut réjouir par son résultat ou au contraire décevoir. C'est cette partie, qui, en échappant à l'auteur d'un monotype, inviterait au désir du faire. Cette technique est aussi celle de son amie d'atelier, Ghislaine Giordano qui la pratiquait déjà. Comme toujours dans les ateliers communs, les savoirs s'échangent, les idées se partagent : il y a de la diffusion, de l'imprégnation, du contact ; trois mots que l'on pourrait associer, comme par hasard, à la pratique du monotype ! Mais si la même technique signale une proximité visuelle, leur projet artistique reste distancié et personnel.
Joséphine de Saint Seine utilise des vieux plans de dessins techniques comme support à ses empreintes de végétaux dessinés. Cette écriture codifiée que l'on peut lire sur chaque plan répond à des règles, à une rigueur d'exactitude, car le plan technique est destiné à une réalisation fonctionnelle. La combinaison des deux graphismes, précis et aléatoire, peut s'ouvrir sur ces notions de couples : raison/pulsion, culture/nature/, acquis/inné... Mais ce serait rester dans une opposition simpliste, et rigide, car, qui a vu et analysé des coupes de fleurs, peut témoigner de l'organisation géométrique étourdissante qui s'opère dans la construction végétale. Regardez la structure de la fleur d'un tournesol, et prenez un compas.
Mais est-ce cette relation que l'artiste veut nous signifier ? Ou bien veut-elle nous faire percevoir la séparation qui existe entre l'orthogonalité des traits du plan technique, et les courbes, volutes et linéaments des plantes ? Une dichotomie qui proposerait paradoxalement la séparation comme deux complémentaires, pour une re-union de fait ? Ou bien voudrait-elle que l'on joue avec l'idée de "plan" et de "plant" ? Car qu'est-ce qu'un plan, si ce n'est une mise en projet d'une élévation à venir ; et le plant n'est-il pas aussi le lieu d'une promesse de l’élévation de la plante attendue ? Les deux mots porteraient en eux l'attente phantasmée de l’éclosion d'une réalité projetée. Alors, immédiatement, vient se signaler à nouveau la technique du monotype, car celle-ci oblige aussi l'attente, puisqu'elle met le présent de l'inscription graphique en devenir de réalisation, laquelle sera révélée lors du décollage de la feuille sur le bitume de Judée.
Nous noterons aussi que ces dessins de couleur brune jouent leur partition plastique avec, ici ou là, un accompagnement coloré jouant comme un halo lumineux, un écho vaporeux, une sorte d'aura donnée au dessin...
Mais la couleur n'est pas peinture. Pourtant, il y a ici un interstice, un état latent, entre le désir de dessiner et celui de peindre. Elle le dit : « J'ai toujours eu un intérêt pour le graphisme. La série des Pylônes électriques de 1999 en témoigne, mais tout le travail du dessin passait derrière la peinture. » Le dessin, qui s'écrivait dessein jusqu'au XVIIIème siècle, sous-tend l'idée d’un projet : celui de devenir Peinture. Les poncifs dessinés qui étaient reportés sur la toile, étaient destinés à accueillir la couleur et la peinture, et donc à s'effacer devant elles.
On sait que Matisse a déclaré la présence simultanée de la couleur et du dessin dans un geste, en découpant une forme dans un papier coloré. Dans les peintures de Joséphine de Saint Seine, peinture et dessin cohabitent mais ni simultanément, ni séparément. On y voit de fortes surfaces colorées, en grande partie d’un rouge cadmium écarlate qui accompagne l’artiste dans ses nombreux voyages plastiques aux thèmes divers : paysages, villes, portraits... Dans la toile Figuerolles la picturalité est visible dans la touche, les jus superposés, et les coulures dues à la pression du pinceau et à la consistance fluide de l’huile à certains endroits. C'est une peinture "éclatante" au sens propre du mot (qui se manifeste avec évidence, intensité, éclat, qui frappe le regard), comme l'est aussi la toile Orange Pastré II. Sa peinture ne creuse pas le tableau. Il n'y a pas de perspective atmosphérique, il n'y a pas de modelé, tout au plus quelques modulations colorées. La planéité de la surface est toujours matérialisée. L'écriture des formes semble acérée, comme dessinée par la pointe d'un outil radical. De quoi nous parle alors cette insistance graphique ? Du dessin ! De sa présence affirmée qui cohabite, partage et participe d'un espace pictural, celui du tableau qui est devenu le lieu d'un non-choix. Un non choix qui n'est pas la conséquence d'une hésitation due à la difficulté qu'on aurait à choisir, ni celle de la difficulté à éliminer, non, un non-choix comme propos décisif, postulé. Une revendication de cette existence partagée également : le dessin et la peinture comme deux moteurs à l'œuvre dans l'œuvre.

Bernard Muntaner, Mai 2010



7000 articulations Journal d’un observateur d’art, Jean-Louis Marcos
http://7000articulations.fr/archives/date/2010/05/23

jeudi 15 avril 2010

ARTCURIAL



Mathilde, mars 2010
Technique mixte sur toile signée en bas à gauche.
30 x 30 cm

Vente Artcurial Deauville

Vente du Jeudi 19 août 2010
Tableaux Modernes et Contemporains